Qu’est-ce que le diabète de type 2 ?
Le diabète de type 2 est un trouble métabolique caractérisé par une résistance à l’insuline et une sécrétion d’insuline altérée, entraînant une élévation chronique du taux de glucose dans le sang.
Mécanismes clés
- Résistance à l’insuline : Les cellules (notamment dans les muscles, les tissus adipeux et le foie) deviennent moins sensibles à l’insuline, ce qui rend plus difficile l’entrée du glucose.
- Dysfonction des cellules bêta : Avec le temps, le pancréas peine à produire suffisamment d’insuline pour compenser.
- Hyperglycémie (et non hypoglycémie) : Le glucose en excès reste dans le sang, causant des dommages aux tissus et aux organes.
Causes et facteurs de risque
- Génétique : Les antécédents familiaux augmentent le risque.
- Mode de vie : Sédentarité, mauvaise alimentation et obésité sont des facteurs majeurs.
- Âge : Le risque augmente avec l’âge, bien que les cas chez les jeunes soient en hausse.
- Graisse viscérale : L’obésité abdominale est particulièrement liée à la résistance à l’insuline.
Symptômes
- Fatigue
- Mictions fréquentes
- Soif accrue
- Vision floue
- Cicatrisation lente
- Engourdissements ou picotements dans les extrémités
Complications à long terme
- Maladies cardiovasculaires
- Insuffisance rénale
- Neuropathie
- Rétinopathie
- Risque accru d’infections
Prise en charge
- Alimentation et exercice : Souvent la première ligne de défense
- Médicaments : Metformine, agonistes GLP-1, inhibiteurs SGLT2, insuline (si nécessaire)
- Suivi : Contrôles réguliers de la glycémie et suivi de l’HbA1c
Diagnostic du DT2
1. Glycémie à jeun (FPG)
Mesure du glucose sanguin après 8+ heures de jeûne.
= 126 mg/dL (7,0 mmol/L) = diagnostic de diabète
100–125 mg/dL = glycémie à jeun altérée (pré-diabète)
2. Hémoglobine glyquée (HbA1c)
Reflète la glycémie moyenne sur ~3 mois.
= 6,5 % = diagnostic de diabète
5,7–6,4 % = pré-diabète
Utile pour le suivi à long terme, mais peut être faussé par l’anémie ou des variantes de l’hémoglobine.
3. Test de tolérance au glucose oral (OGTT)
4. Glycémie aléatoire
5. Insuline à jeun et HOMA-IR
Analyse fonctionnelle
- L’insuline à jeun et le HOMA-IR sont particulièrement utiles pour la détection précoce et le profil métabolique.
Réversibilité du DT2
Le diabète de type 2 est potentiellement réversible, surtout à ses débuts, si la fonction des cellules bêta pancréatiques est encore intacte ou seulement modérément altérée. L’essentiel est de savoir si le pancréas peut encore produire suffisamment d’insuline une fois que la résistance à l’insuline est réduite par l’alimentation, l’exercice ou d’autres interventions.
Pourquoi la fonction des cellules bêta est cruciale
- La résistance à l’insuline est le moteur initial du DT2.
Voici quelques tests supplémentaires ou plus nuancés utilisés en recherche et en clinique spécialisée. La plupart ne sont pas utilisés en pratique courante, mais offrent une meilleure compréhension de la fonction des cellules bêta.
1. Test de stimulation au glucagon
2. Test de tolérance au repas mixte (MMTT)
3. Réponse insulinique aiguë au glucose (AIRg)
4. Indice de disposition
5. Ratio proinsuline/insuline
fin
Mesure du glucose 2 heures après ingestion de 75g de glucose.
= 200 mg/dL (11,1 mmol/L) = diagnostic
Plus sensible que la glycémie à jeun, mais moins utilisé en raison du temps et de la préparation.
Si des symptômes sont présents (polyurie, polydipsie, perte de poids), une glycémie = 200 mg/dL est diagnostique.
Non utilisé pour le diagnostic, mais utile pour évaluer la résistance à l’insuline.
HOMA-IR = (Insuline à jeun × Glycémie à jeun) / 405
Un HOMA-IR élevé suggère une résistance à l’insuline même avant l’élévation du glucose.
- Le peptide C aide à distinguer le DT2 du DT1 ou du diabète auto-immun tardif.
- Les marqueurs inflammatoires (CRP, IL-6) et les enzymes hépatiques (ALT, AST) peuvent être suivis dans des cliniques métaboliques avancées.
- Mais avec le temps, les cellules bêta s’épuisent en essayant de compenser.
- Si elles ne sont pas trop endommagées, réduire la demande en insuline (par exemple via des régimes pauvres en glucides ou cétogènes) peut leur permettre de récupérer.
- Si elles sont gravement altérées, la réversibilité devient beaucoup plus difficile – nécessitant des médicaments ou de l’insuline.
Tests pour évaluer la fonction des cellules bêta (au-delà de l’insuline à jeun et du peptide C)
- Mesure la réponse du peptide C après injection de glucagon.
- Aide à évaluer la capacité résiduelle des cellules bêta, notamment pour distinguer DT1 et DT2.
- Plus physiologique que l’OGTT – utilise un vrai repas pour stimuler la sécrétion d’insuline.
- Mesure les niveaux de peptide C et d’insuline après le repas pour évaluer la réactivité des cellules bêta.
- Partie du test de tolérance au glucose intraveineux (IVGTT).
- Mesure la sécrétion d’insuline de première phase, souvent perdue tôt dans le DT2.
- Combine la sécrétion d’insuline et la sensibilité à l’insuline en une seule mesure.
- Un indice faible suggère une mauvaise compensation des cellules bêta face à la résistance à l’insuline.
- Un ratio élevé peut indiquer un stress ou une dysfonction des cellules bêta, car la proinsuline est un précurseur qui devrait être efficacement converti.